Une rencontre inattendue [terminé]

Dans le lointain on entendait le bruit aigu d'un marteau frappant l'enclume. Lent. Régulier. On voyait de la fumée sortir ensuite par l'une des fenêtres, puis de nouveau le marteau sur l'enclume. Le forgeron était à l'œuvre. Ou plutôt la mystérieuse jeune femme qui remplaçait depuis quelques années Forgan, le forgeron. Elle avait été son apprenti pendant presque vingt ans, elle connaissait le métier par cœur. Elle avait même améliorer la technique de refroidissement du métal, de sorte que les épées, les lances et les haches étaient plus solides dans cette partie du pays et résistaient mieux aux coups. Amadia. C'était son nom. Du moins, on l'a connaissait sous ne nom. Mais certains savaient qu'elle se nommait autrement chez les siens. Si seulement on savait d'où elle venait...

Amadia était à la forge depuis bien avant le lever du jour, on se demandait même s'il lui arrivait de dormir, parfois. Cela ne l'empêchait pas de s'octroyer des pauses bien méritées au cours de la journée. Et il était l'heure du déjeuner. Son estomac gargouillait depuis déjà une demi-heure. Elle rangea ses outils, laissant les braises dans le foyer pour son retour, ôta son tablier qu'elle posa sur l'établi, tourna la pancarte {OUVERT} pour que le côté {FERME} soit visible de la rue, puis ferma la porte. Elle se lava les mains dans la fontaine sur son chemin, détacha ses longs cheveux blancs qui lui retombaient jusque sur les hanches, et se rendit à la terrasse de l'auberge non loin de là. Elle étouffa un juron en voyant que toutes les tables étaient déjà occupées. Elle avisa un homme en train de fumer une longue pipe seul à une table. Elle s'approcha et s'assit, sans même lui demander si elle le dérangeait ou non. La serveuse arriva bientôt, Amadia commanda "comme d'habitude" et admira la rue, sans même jeter un coup d'œil à son voisin qui lui faisait face. On entendait les conversations alentour et Amadia tourna finalement son attention vers l'homme et lui demanda :

"-Vous n'êtes pas du coin vous, je vous ai jamais vu par ici.... Ou alors je travaille trop et je devrais sortir plus souvent." Sa voix était grave et mélodieuse, reposante, comme une berceuse pour calmer les enfants trop nerveux à l'heure du coucher.

Varian sortit son regard du lointain lorsque la jeune femme s'adressa à lui, la première choses qu'il constata après sa beauté fut ses oreilles pointues. Elle lui demandait si il était de passage ou alors fit un très d'humour sur ses activités. Apparement c'était une travailleuse et les elfes dans la région était plutot rare, était ce importante à savoir ce qu'elle même faisait ici ? Varian mit se détail de coté et se contenta de répondre :

" Je ne suis ici que pour quelques jours tout au plus. "

Il sortit sa pipe de sa bouche et ajouta :

" Par contre vous devez vivre ici depuis longtemps pour connaitre bon nombres d'habitants de ce village, de plus votre visage est dissulé derrière de la transpiration, ce qui veut dire que vous faites quelques choses de particulièrement physique, de quoi s'agit il ? "

Il sourrit, simplement, afin de la rassurer, il ne voulait pas mettre le nez dans les affaires des autres et encore moins l'offenser, cependant, vu qu'elle avait engagé la conversation, il prit la peine de répondr à s façon.

Même après toutes ces années passées au côté des humains, ils lui paraissaient toujours aussi bizarres. L'inconnu continua de tirer sur sa pipe pour ne répondre qu'il n'était que de passage. Certes, il ne pouvait en être autrement par ces temps troublés, si l'on était pas de la région, et de la ville. Pourtant, cet homme, même inconnu pour Amadia avait quelque chose qui piquait sa curiosité. Qui pouvait-il être ? D'où pouvait-il venir ? Soudain, une idée traversa son esprit tumultueux, et lui arracha un sourire, un infime sourire, si peu perceptible qu'elle douta que l'humain l'ai remarqué... Finalement, il ôta la pipe de sa bouche pour demander :

" Par contre vous devez vivre ici depuis longtemps pour connaitre bon nombre d'habitants de ce village, de plus votre visage est dissimulé derrière de la transpiration, ce qui veut dire que vous faites quelques choses de particulièrement physique, de quoi s'agit il ? "

Mais de quoi se mêle-t-il celui-là ? Ah les humains... tous des enfants, de curieux enfants, ou plutôt des enfants curieux toujours a vouloir tout savoir sur tout... Amadia prit cependant le temps de répondre à l'homme, amusée. Sur son visage rien ne paraissait de son sentiment ceci dit. Le calme, la sérénité était son maître mot.

"En effet... Je suis forgeron. Mon atelier n'est pas très loin d'ici. Je viens souvent prendre le déjeuner dans cette auberge. La compagnie y est agréable, le service de qualité et la nourriture excellente, même pour..." Elle hésita une seconde. Elle avait failli dire même pour une elfe. Elle avait manqué révéler ses origines à un inconnu ! "Même pour quelqu'un comme moi." Finit-elle sans de départir de son calme. La serveuse arriva à ce moment là, apportant un une assiette remplit de légumes et de fruit, la seule nourriture que pouvait ingurgiter la jeune femme. Amadia prit les couverts sur le bord de l'assiette et commença à manger, sans perdre de temps. Après tout, elle avait du travail à la forge.

" Pardonnez-moi, je suis un peu pressée." S'excusa-t-elle de ne pas l'attendre. "Et vous... Avec vos vêtements abimés par le voyage, une allure de vagabond... Que faites-vous dans notre belle Ithil ?"

Elle se mit à manger des légumes et fruits, pas de viande ? Remarqua Varian, mais n'en tint pas réellement compte, était ce un crime de manger un repas non constitué de protéine alors qu'on travail d'arrache pied dans une forge. A un moment, il faillit lui demander comment une frèle femme pouvait travailler dans une forge mais se retint completement car si elle avait constater son apparence de roturier, elle n'avait peut être pas vu la lame dans son fourreau. En effet, elle fut forgée par les elfes il y a plusieurs millénaire, l'épée des Rois...

" Ithil est l'une des plus belles régions d'Arathi et pourtant, dans peu de temps, les vertes plaines qui l'entoure seront embrasé. Si je suis ici c'est pour faire en sorte que cela n'arrive pas. "

Dit il en lui lui faisant un faux sourire, car cela n'avait rien d'amusant. Varian demanda à boire à la jeune serveuse, un cruchon de bière attérit sur la table peu de temps après.

" Vous avez eu facile à vous faire à la vie de campagne ? "

Demanda t'il en buvant un peu, ils savaient tout deux de quelle race elle était issue et si ils ne le disaient pas ouvertement, ils parlaient bien de la même choses.

Son voisin de table ne répondit pas ouvertement à sa question. Il faut reconnaître qu'elle non plus ne s'était pas présentée, et qu'elle cachait sa véritable identité à tous... Elle ne pouvait lui en vouloir.

" Ithil est l'une des plus belles régions d'Arathi et pourtant, dans peu de temps, les vertes plaines qui l'entoure seront embrasé. Si je suis ici c'est pour faire en sorte que cela n'arrive pas. "

Amadia eut un air plus sombre encore tout en continuant de manger comme si elle n'avait pas entendu la phrase. Pourtant, les mots étaient restés gravés dans son esprit comme une inscription sur la pierre. Quand elle eut terminer de manger, la serveuse vint débarrasser son assiette. Amadia lui commanda une cruche d'hydromel et une nouvelle cruche de bière pour son voisin de table. Elle avait l'air songeuse, et tout en réfléchissant, son regard se posa sur le pommeau de l'épée de l'homme assis en face d'elle. Elle se rapprochait un peu plus de la vérité. C'était l'Épée des Rois, forgée par les siens il y avait plusieurs millénaires.Tout à sa réflexion, elle faillit de ne pas entendre la question de l'homme, qui ne pouvait être que le roi.

" Vous avez eu facile à vous faire à la vie de campagne ? "

Elle leva alors les yeux vers lui et lui répondit :

"Ce n'était pas facile au début. Les... gens comme vous sont difficiles à comprendre pour des gens comme moi quand on y est pas habitué." Sa voix était presque devenue un murmure car elle craignait que les autres clients l'entendent. Mais elle parlait assez fort pour que lui l'entende. "Mais je ne peux plus retourner chez moi. Il y a de nombreuse années que je suis ici, et la rancœur des miens dure souvent plus qu'une vie d'homme... si elle n'est pas éternelle..."

Bien sûr, s'il était le roi, il savait qui elle était, son apparence ne trompait pas. Et à présent qu'Amadia savait à qui elle s'adressait, elle ne changea pas de comportement, estimant que si le seigneur des terres humaines passait incognito dans une ville telle qu'Ithil, il ne souhaitait sans doute pas être reconnu. Elle respecterait cela, tant que lui en ferai autant pour elle.

Varian aimait bien parlé avec les gens, comprendre leurs histoires, cela permettait de mieux comprendre la mécanique du monde, comment des rouages peuvent en faire bouger d'autres. Elle résuma son histoire, et il n'allait pas se risquer à vouloir en savoir plus, si elle murmurait cela c'est que ce n'était pas enviable à savoir pour n'importe qui.

" Les hommes ne vivent pas assez longtemps pour être rancunier. "

Dit il pour cloturer son histoire. C'était vrai, en quelques sortes une qualitée inée de la race humaine, 100 ans pour un homme cela équivalait à une vie, parfois deux, tandis que pour un elfe, c'était risible.

" Il ne m'a pas fallut longtemps pour constater que tout les paysans possédaient des haches, des pioches et des fourches en parfait état. Vous aimez ce que vous faites ? "

Au passage il se doutait également qu'il ne leur faisait peut être pas payer, car le prix d'un forgeron était généralement dissuasif, surtout pour un forgeron de qualité.

La serveuse apporta l'hydromel et la bière et avant que la jeune elfe ne paye, Varian tandis quelques pièces d'or à la serveuse tout un ajoutant qu'elle pouvait gardé le trop plein. Bien qu'il n'avait pas prit la peine de prendre des sacs d'or, il en aurait suffisament pour pouvoir vivre ici quelques semaines.

" Les hommes ne vivent pas assez longtemps pour être rancunier. "

*Si seulement il s'agissait des hommes mon bon roi...* Pensa Amadia en réponse au rôdeur. Mais elle n'exprima pas sa pensée à haute voix. La situation était compliquée, bien plus que quiconque ne pouvait l'imaginer, encore plus pour un simple esprit humain. Ceci dit, elle avait appris aux côtés des humains, que parfois, ils pouvaient faire preuve de sagesse... mais rarement. Car ils sont encore trop jeunes.

" Il ne m'a pas fallut longtemps pour constater que tout les paysans possédaient des haches, des pioches et des fourches en parfait état. Vous aimez ce que vous faites ? "

Amadia cette fois, sourit franchement au roi, comme soudain animée par une force nouvelle.

"Si j'aime ce que je fais ? Oui... C'est incontestable. J'ai aimé travailler le métal dès le premier jour. Le travail physique libère des torsions de l'esprit. Je sais que peu de femmes font ce genre de travail, mais on me respecte pour ce que je fais. On me reconnait à ma juste valeur. Je vends des armes même à des voyageurs venus de loin, des marchands s'arrachent mes dernières créations, me les rachètent à bas prix, et se font un bénéfice bien plus important que le reste, en les revendant en mon nom. Lorsqu'on évoque les armes d'Amadia d'Ithil, on sait forcément que la lame résistera à n'importe quelle attaque bien plus longtemps que les anciennes armes. Et si j'en fais mon métier, je ne veux pas pour autant faire fortune et les paysans, les bûcherons et les chasseurs ont besoin d'armes et d'outils de qualité. Je ne leur demande pas un prix exorbitant."

Elle voulu payer son repas et la boisson mais n'en eut pas le temps que le roi avait déjà effectué la transaction. Amadia lui adressa un signe de tête pour le remercier et lui montra en ce geste tout le respect qu'elle éprouvait pour lui. Après tout, elle vivait parmi les hommes depuis plus de vingt ans, c'était lui son suzerain à présent...

Elle versa une nouvelle chope à Varian, et s'en versa une d'hydromel, leva la chope pour trinquer et but d'une traite le contenu.

Elle aimait ce qu'elle faisait, elle prenait tant de plaisir a exprimer ce qu'elle ressentait que Varian lui même en sourit. Elle était connut dans la région, et sans le vouloir, elle donna son nom à Varian. Amadia, la forgeron d'Ithil. Le Roi connaissait beaucoup de choses sur le monde, mais n'avait pas entendu parlé d'elle, était ce parce qu'il voyait que les gros évenements qu'il en oubliait les plus petits mais pas négligeable ? Cela lui donnerait matière a réfléchir.

" Si vous êtes bien ce que vous dites être, Amadia, pouvez vous réparer ceci. "

Il sortit d'un petit fourreau à dague la lame brisée du feu Prince Hadrian, son frère, mort assassiné par les Merrenwens il y a quelques mois. Il ne restait que le pommeau, la poignée, la garde et un début de lame d'environ 20cm. Il sortit de son sac, envellopé dans une toile, les morceaux de la l'épée.

" Cet lame m'est très chère et je vous paierait comme il se doit. "

Il attendit la réponse de l'elfe.

Le roi l'avait écouté avec attention. Puis soudain, il lui présenta une épée brisée, et lui demanda si elle était en mesure de la réparer.

" Cet lame m'est très chère et je vous paierait comme il se doit. "

Amadia prit les morceaux brisés et les examina. C'était une belle manufacture, travaillée avec soin. Il avait dû falloir une extrême force pour la détruire. En touchant le pommeau de l'arme, Amadia ressentit comme une décharge électrique le long de son bras qui lui engourdie la main. Elle eut une vision, ou plutôt un flash d'une fraction de seconde aussitôt oublié. Des êtres maléfiques avaient brisés cette lame, elle en était certaine. En voyant l'air soudain plus sombre du roi, Amadia le regarda droit dans les yeux et dit :

"Je réparerai cette lame, je vous en donne ma parole. Elle sera plus solide et encore plus belle que ce qu'elle était à l'origine. Plus jamais elle ne connaîtra de défaite. Plus jamais un homme ne mourra en portant cette épée..."

Avait-elle su que le frère du roi était décédé, que cette lame avait été son arme ? Non, probablement pas. Seulement un fort instinct lui avait dicté ses intuitions et cette réponse.

Amadia lui promettait un beau résultat, cela fit sourire tristement Varian, si son frère était décédé c'était en parti sa faute, mais pleurer son frère à l'heure actuelle serait du temps perdu et ça il en avait conscience. Il se contenta simplement de lui dire :

" Merci. "

Dans quelques jours, il reprendrait son périple, en direction du Sud, vers les terres ravagés, des landes de sables au delà du grand fleuve qui sert de frontière aux hommes et Merrenwens.

" Je resterais en ville quelques temps, vous aurez le temps de terminé votre oeuvre. "

Il ressortit sa pipe et recommença à fumer, tout en regardant l'horizon, qui, très doucement, se mettait à rougir. Varian aimait rester des heures à contempler les choses, s'interrogeant, se recentrant. Ce monde était magnifique, et tellement cruel à la fois.

" Il n'y aura plus jamais d'homme abattut en tenant cette épée... "

Dit il pour répéter ce qu'avait dit Amadia.

" Car cette épée ne verra plus la violence du combat, et ne fera plus couler de sang. "

Amadia rangea l'épée brisée dans sa besace avec précaution et se mit à observer l'horizon qui allait commencer à décliner. Elle était restée bien plus longtemps que prévu à l'auberge. Il était temps qu'elle reprenne le travail car elle en avait encore pour une bonne partie de la nuit.

" Il n'y aura plus jamais d'homme abattu en tenant cette épée... Car cette épée ne verra plus la violence du combat, et ne fera plus couler de sang. "

Amadia jeta un regard triste à son roi. Elle compatissait à sa douleur, mais elle ignorait pourquoi. La magie en elle était parfois trop forte à force de la canaliser et de se retenir de l'utiliser. C'est pourquoi, de plus en plus, elle se mettait à ressentir les émotions, des émotions jusqu'alors ignorait de la jeune femme.

"Nul doute que vous ferai bon usage de cette lame lorsque je l'aurai réparé. Mais je refuse que vous me payez quoi que ce soit pour cela. C'est un cadeau de ma part... pour vous prouver mon allégeance. "

Ceci fait, elle se leva et s'apprêta à retourner vers son atelier.

"Je vous souhaite de trouver ce que vous cherchez, mon seigneur. Et s'il vous manque un bras armé... vous saurez où me trouver."

Après le départ d'Amadia, le roi s'entraina un moment dans un champ en friche, magie de lumière des Paladins, méditations, et quelques mouvement de lame. L'heure avançait et après que le soleil se mit à toucher l'horizon, Varian rangea son arme et se mit en route pour rejoindre la forge de l'elfe. Une fois face à elle, Amadia lui remit l'épée, elle était magnifique, brillante et tranchante comme elle ne l'avait jamais été.

Il resta sans voix devant l'ouvrage, ils purent entendre le son de la cloche d'alerte de la petite ville, le crieur hurla :

" Attaque ennem ... !! "

Une flèche transperça le corps du malheureux qui tomba du sommet de sa tour pour s'écraser misérablement par terre. Et tandis qu'un assaillant se mit à courir dans la direction d'Amadia et de Varian, ce dernier donna la lame nouvellement forgée à l'elfe pour qu'elle combatte avec lui.

Enfonçant son arme dans le corp du guerrier ennemi, Varian lui ôta son casque et constata ce qu'il savait :

" Un Merrenwens... "

Il regardait Amadia et lui dit :

" Je vais avoir besoin de vous, et de votre bras armé. "

Il lui sourit, et se prépara à aller en mêlée.

Après plusieurs heures de travail, la lame était reforgée. Elle était plus rutilante que par le passé et sans aucun doute plus solide. VArian en eut l'air étonné lorsqu'il toqua à la porte de la forge et récupéra son épée en main propre. Mais à peine Amadia eut-elle eut le temps de lui expliquer la façon dont elle s'y était prise que la cloche d'alerte de la ville retentit et le guetteur cria. Mais une flèche l'atteignit en plein coeur et il ne put finir sa phrase.

"Oh non !" S'exclama Amadia. Prise de cours, elle resta figée sur place. Un attaquant courait à vive allure vers eux. A ce moment, le roi lui colla l'épée flambant neuve entre les mains et se lança à l'assaut du meurtrier. Il lui assena un coup d'épée qui l'étala au sol, puis il lui ôta son casque.

" Un Merrenwens... "

Il tourna la tête vers le forgeron et dit en souriant :

" Je vais avoir besoin de vous, et de votre bras armé. "

Amadia regarda l'épée qui renvoya un des derniers rayons de soleil et adressa un bref signe de tête au roi. Puis elle se tourna et s'élança dans le village. Quelques secondes plus tard, elle criait en passant dans les rues :

"Aux aaaaarmes !!! Que les hommes prennent les armes, n'importe quoi, même un marteau ou une dague et qu'ils défendent la ville !!! Que les femmes mettent les enfants à l'abri ! Humidifiez les toits de chaume, et barricadez les portes d'entrée et les fenêtres. Éteignez toutes les chandelles."

Un Merrenwens s'élança alors vers l'elfe en sautant d'un toit, mais il n'eut pas le loisir d'atteindre le sol en vie. Elle leva le bras, et presque sans effort, lui planta l'épée dans les côtes. Le démon s'écrasa au sol, comme un vulgaire sac à patates. Elle revint ensuite près de la forge et trouva le roi au prise avec d'autres assaillants. Elle se lança dans la bataille sans réfléchir pour lui prêter main forte.

"Combien sont-ils, mon seigneur ? sommes-nous assez nombreux pour défendre la ville ? Le temps que la garde s'organise..."

Elle ne finit pas sa phrase. D'une, elle ignorait ce qu'elle aurait bien pu dire, de deux, elle voulait garder son souffle et de trois, elle était bien trop occupée pour penser.

Varian était très concentré lorsqu'il combattait, il entendit au loin les crit d'Amadia, ordonnant aux gens d'agir intelligement malgré le chaos qui regnait en ville. La lame, nouvelle forgée, coupait, transperçait les corps des ennemis avec une étrange habilité de la part de l'elfe. Elle en arriva à lui demander si ils seraient suffisament pour repousser l'assailant, et une fois ses adversaires vaincu, il se tourna vers elle qui venait d'en finir avec son opposant et lui dit :

" On n'est jamais assez pour combattre les Merrenwens. Cependant, la temps que la milice se forme, nous devrions proteger le coeur de la ville, pendant un quart d'heure. Venez ! "

Un quart d'heure cela semblait court, mais dans cette situation, c'était affreusement long, tenir à environ dix contre sans doute une cinquantaine était ardu, voir suicidaire.

Tout deux courraient dans la cité, abattant quelques ennemis en chemin, leur style de combat était très différent, Varian n'hésitait pas à commencer le combat par un poing dans le visage enchainé par un coup d'épée à la taille, alors qu'elle semblait plus... Raffinée dans sa façon de se battre.

" Par là ! "

L'humain courrut vers deux de ces viles créatures en train de tuer des civiles, coupant la tête de l'un et repoussant l'autre en plaçant sa main sur son ventre et faisant explosé un jet de lumière, il n'était pas mort, simplement étourdit. Mais à ce moment là, lorsque Varian constata que la jeune femme et son bébé était mort, trois autres ennemis ne tardèrent par à encerclé Amadia et son allié humain.

La situation devenait critique. Ils avaient réussi à se sortir du combat contre les quelques Merrenwens qui les entouraient, mais la situation avait rapidement évoluée. C'était bientôt toute une armée qui franchit les portes de la ville, tuant tout sur sur passage, détruisant les charrettes, cassant les fenêtres. Il ne leur fallut pas longtemps pour envahir Ithil et répandre son sang dans les rues. Amadia ne supportait pas toute cette horreur et elle sentait monter en elle une vague de rage. Mais comme tout elfe qui se respecte, rien ne se voyait sur son visage, elle contrôlait la situation.

Le roi lui intimma de le suivre, lorsqu'une mère et son bébé furent attaqués. Mais le temps qu'ils arrivent le mal était fait. Varian s'élança contre les créatures et un mit une à mort. Il étourdit la seconde d'un coup de poing dans la poitrine... non, pas un coup de poing... de la magie.

C'est alors qu'Amadia se redressa un peu plus, paraissant soudain plus grande qu'elle n'était, et sentit la magie l'envahirent. Bien sûr... la magie.

Trois Merrenwens les entourèrent alors semblant vouloir se venger de cet acte odieux... *Quelle ironie !* Pensa l'elfe. Elle tenait l'épée de sa main droite, mais la fit passer dans sa main gauche, puis elle ouvrit la droite, paume vers le haut, qu'elle regardait... Elle sentit comme une chaleur lui picoter les doigts, puis sa main, puis son bras... C'est alors qu'elle comprit.

Elle leva le bras, paume dirigée vers ses adversaires. Elle les regarda l'un après l'autre, les défiant du regard et de sa main.

"Si vous faites un geste, vous êtes morts. Vous n'avez rien à faire ici. Partez et vous aurez la vie sauve. Rendez-vous et vous serez jugés. Mais si vous persistez à massacrer ces pauvres gens, je vous tue de mes mains."

Les monstres se mirent à rire à gorge déployée, d'un rire sadique, profond, effrayant.

"Bien..."

Murmura-t-elle. Puis elle inspira profondément et se remémora des cours qu'elle avait reçu il y avait très longtemps, dans son enfance...

"Arthen Ne'ha, Vaglanth Frë'a !"

S'exclama-t-elle. Des rayons de lumière bleuté sortirent de sa paume tendue. Un premier frappa le Merrenwen en face d'elle lui provoquant un trou à la place du coeur, il tomba raide mort. Au même moment un deuxième frappa, derrière Varian, un monstre et le projeta à plusieurs mètres en l'air, il retomba sur un pieu de bois qui servait habituellement à accrocher des fanions pendant les fêtes... Le troisième frappa la dernière créature en pleine tête mais ricocha et vint frapper Amadia au bras. Elle sursauta et se tint le bras gauche qui était écorché. Elle s'écroula à genoux, à bout de force, haletante, la sueur coulant sur son front.

En quelques secondes, Varian vit voler trois Merrenwens, et tomber a divers endroit, probablement mort par le choc. Amadia se blessa au bras, le Roi se plaça a coté d'elle et lui demanda :

" Est ce que ça va ? "

Il regardait la blessure, elle ne semblait pas trop grave, cependant, après avoir repousser les ennemis hors d'ici, il s'en occuperait. Il ne voulait pas la brusquer, mais ils ne pouvaient se permettre de rester ici plus longtemps, la ville était attaqué, et ces être seraient sans pitié. Un archer ennemi les avait remarqué et se prépara à tirer une flèche, Varian fonça sur lui, deviant le premier jet avec son épée, prenant le second dans l'épaule avant de décapiter l'archer.

Il cassa le projectile et dit :

" Vite ! "

Les deux compagnons se mirent à courire, et après avoir vaillament combattut, les renforts arrivèrent, archer, soldats, chevalier, forcèrent les Merrenwens à se retirer. Et bien que la victoire fut humaine, la cité avait prit de sacré dégât. Et devant les corps sans vie de dizaine de personnes, Varian hurla et shoota dans le casque d'une ennemis.

Il tomba genoux à terre, contemplant le désastre de cette pré-guerre.

L'elfe eut à peine le temps de reprendre son souffle que Varian s'élançait de nouveau à l'assaut des assaillants. Amadia n'eut pas le temps de réagir pour forcer l'archer à baisser les armes que le roi l'avait déjà décapité, et malgré qu'il s'était pris une flèche dans l'épaule, et après avoir cassé le bois, il l'incita à se relever et à continuer de se battre...

Elle n'en avait plus la force, ni la volonté. Tant de haine, de rage, de colère tout autour d'eux, tant de sang, de morts et de blessés, s'en était beaucoup pour l'elfe pacifiste. Lorsqu'elle fut debout, elle se mit un violent coup de fouet mental, et s'élança au pas de course vers les créatures. A ce moment la garde arriva en renfort, avec toute la troupe, les cavaliers, les archers et les lanciers. Ensemble, ils repoussèrent les assaillants et le combat se termina.

Le calme retomba sur la ville au milieu de la nuit. Les corps jonchaient le sol. Une odeur âcre de sang s'étendit sur la ville. A quelques pas d'Amadia, le roi poussa un cri de rage en donnant un coup de pied dans un casque. Puis il s'écroula à genoux au milieu de la rue. L'elfe ressentit sa peine, sa colère... Elle hésita, puis s'approcha de lui, et posa une main sur son épaule. Elle sentit le sang sous ses doigts mais ne pouvait rien faire pour le moment.

"Nous avons fait ce que nous pouvions. Personne n'était préparé..."

Elle se tourna et vit les visages horrifiés, apeurés, chagrinés par la perte d'un proche. D'une voix un peu plus forte pour que tous puissent entendre, elle ajouta :

"Je n'ai pas combattu depuis de nombreuses années... A vrai dire, et malgré ma formation, je n'ai jamais combattu dans des conditions réelles, comme aujourd'hui. Mais je n'hésiterai pas à recommencer. Si le roi devait m'ordonner de me battre à ses côtés... Je le ferai, sans hésiter. "

Elle resta là sans bouger, la tête baissée vers le sol, et une larme vint s'écraser à ses pieds.

Constatant le désastre, écoutant les paroles d'Amadia, il dit tristement :

" Je ne suis pas votre Roi. Je ne suis le Roi de personne... "

Il baissa la regard vers le sol, il avait la conscience très lourde, de tristes souvenirs et un poids sur les épaules susceptible d'écraser un ogre. Mais ua bout d'un moment, il finit par se relever, et se dirigea vers la place ou se trouvait l'auberge ou Amadia et lui se sont rencontré quelques heures plus tôt.

Accompagné de l'elfe, il lui dit en marchant des les ruelles qui s'assombrissaient doucement;

" Sans vous beaucoup plus de gens seraient mort... Je serais mort... "

Il garda un air abattut et ajouta doucement :

" Merci "

Une fois arrivé prêt de l'auberge, Varian se s'assit par terre contre le mur de pierre, il plaça au dessus de sa blessure la paume de sa main droite et murmura quelques paroles elfique, une lumière sortit de sa main et nettoya la blessure, et doucement la cicatrisa sous les yeux d'Amadia. La blessure d'Amadia était magique, les soins que pouvait lui prodigué Varian était très réduit.

Désormais adossé contre le mur, il plaça son regard dans celui d'Amadia, ne sachant quoi dire.

" Je ne suis pas votre Roi. Je ne suis le Roi de personne... "

Cette phrase résonna dans l'esprit d'Amadia... Les humains étaient vraiment différents des elfes. Des hauts-elfes. Le Seigneur d'Anh'arion n'en aurait pas dit ni pensé autant...

Elle avait l'air aussi sombre que Varian, ne sachant quoi dire, quoi faire pour le réconforter et lui prouver que tout n'était pas perdu. Alors elle ne dit rien. C'était aussi bien comme ça. Il se dirigea vers l'auberge où ils avaient déjeuné, où ils s'étaient rencontré, et Amadia le suivit, marchant bientôt à sa hauteur, en silence. Il la remercia de lui avoir sauvé la vie, mais elle avait fait si peu... elle était capable de tellement plus. Elle ne répondit pas et s'assit à côté de lui contre le mur. Il soigna sa blessure par magie, il devait être paladin. La propre blessure d'Amadia était en train de cicatriser toute seule. La magie des elfes...

Varian planta alors son regard dans le sien.

"Vous êtes notre roi. Et c'est vous qui devez nous mener vers la victoire. Vous n'avez pas le droit d'en douter. Cette épée qui vous a été confié, que vous avez hérité, vous la méritez, et vous devez en être digne. Ne reniez pas son pouvoir sur vous, sur vos ennemis... Ne faites pas regretter mes ancêtres de l'avoir forgée pour les hommes..."

Elle continua de le regarder, droit dans les yeux, chose qu'elle n'avait encore jamais fait avec un humain. Elle lui confiait par ce geste, toute sa confiance.

La sueur coulait le long de son front, ses cheveux était humide, sa mine completement abattut, pourtant, Amadia tentait quand même de le réconforté avec une si grande conviction. Il ne savait pas si il devait lui raconter toute son histoire, il n'était pas un prince à la vie somptueuse qui avait hérité du royaume de son père comme tout le monde semblait le croire. De nombreux évenement avaient réussis à compromettre cette vie de rêve.

Posa sa tête contre le mur de pierre, il lui dit sur un ton morne :

" Cette épée appartenait à mon frère, le prince Hadrian, mort, assassiné par les Merrenwens. Mon père m'avait donné le pouvoir pour devenir Roi, j'ai voulu rallier les peuples autours d'une seule bannière pour vaincre l'ennemis, mais les dignitaires du royaumes ont prétendu que je faisait de ce conflit une affaire personelle, pas au profit de notre nation. "

Il regarda alors Amadia dans les yeux et conclu :

" Je ne suis pas votre Roi, pas plus que le leur. "

Il baissa le regard.

" Non, je ne le suis plus... "

Il se passa queqlues secondes, quelques longues secondes avant que Varian n'ajoute :

" Désormais je parcours notre monde, traversant village, plaine, forêt pour apporté mon aide aussi humble soit elle, aux gens qui en ont besoin. Je ne suis pas un Roi, je suis un homme rien de plus. "

L'humain se rendit compte qu'il parlait beaucoup de lui, et se corrigea;

" Racontez moi comment vous êtes arrivée ici "

Amadia ne connaissait pas l'histoire de cet homme après tout... Que pouvait-elle savoir ? Mais Varian décida de le lui expliquer en un court résumé. Finalement, le récit de l'homme ne lui parut pas si grave que ce qu'il voulait paraître. Il y avait bien la mort de son frère, mais pour l'elfe, à part le deuil d'un être cher, il n'y avait rien d'insurmontable.

"Et alors ?" Répondit-elle, perplexe. "Je ne comprends pas... Votre idée de rallier les peuples sous une seule bannière est présomptueuse, certes, mais... Pourquoi ne vous battez-vous pas pour vos opinions ? Parce qu'une bande de vieux chnoques arrogants et ambitieux vous contrent ? Vous ne parez même pas le coup... Que vous a-t-on appris ?... Un seul homme, même le plus simple, peut faire toute la différence..."

Oui, Amadia était en colère, révoltée. Elle n'était pas du genre à baisser les bras, et c'est pourtant ce qu'elle-même avait fait, une vingtaine d'années en arrière...

" Racontez moi comment vous êtes arrivée ici "

L'elfe hésita. Elle n'avait pas envie de revenir sur des événements passés, aussi douloureux que ceux-là. Mais après tout, Varian n'avait pas hésité, lui.

"J'ai... j'ai été bannie du royaume d'Anh'arion, il y a un peu plus de vingt ans. Le forgeron d'Ithil en ce temps-là m'a sauvé la vie et il m'a adopté comme sa fille. J'ai suivi son instruction et j'ai reprit l'atelier lorsqu'il est mort."

Elle n'en dit pas plus pour le moment. C'était bien assez pour elle. Trop. Elle n'avait jamais évoqué le fait qu'elle appartenait à la cour du royaume Haut-Elfe, avec personne, même pas avec Forgan lui-même. Et y repenser lui infligeait une douleur au coeur.

La dernière Elfe avec qui Varian avait parlé pensait plus ou moins comme ça, tout semblait si simple jusqu'au moment ou l'on était confronté à ce genre de choses. Cependant, il prit le temsp d'écouter le court récit d'Amadia, bannie, adopté et vivant ici a présent.

" Qu'allez vous faire maintenant ? "

Demanda t'il en regardant le ciel s'assombrirent et s'allourdirent d'une pluie orageuse. Ce qu'il voulait savoir, c'était si elle comptait rester dans ce village, ou, comme lui, tenter de faire changer le monde à leur échelle.

" Je resterais quelques jours pour aider à reconstruire, après je partirais pour le sud. Pensez y. "

Il finit par se relever, voulant fermer les yeux un moment, afin de se ressaisir du drame de la journée. Un principe de Paladin voulait qu'on ne se laisse pas guider par la colère, mais par la passion et Varian craignait cette nuit de ne plus savoir discerner les deux. Il constata qu'Amadia avait toujours en main la lame d'Hadrian.

L'humain lui dit :

" Gardez cette épée, je veux que chaque fois que vous la regarderez vous vous rappelerez ce que vous avez fais pour ce pays. "

Ce qu'elle allait faire à présent ? C'était une sacrément bonne question ! A laquelle malheureusement l'elfe ne pouvait ou ne savait répondre. Aller dans le sud avec lui ? Pour sauver la veuve et l'orphelin ? Certes Amadia était altruiste, mais... en réalité elle n'avait cure des inconnus, elle se fichait de savoir qui ils étaient et ce qu'ils cherchaient... L'essentiel était qu'ils la laissent vivre en paix. Malheureusement, elle le savait, cette paix, elle ne la trouvera plus... plus pour longtemps en tout cas. Et ce jour-là, elle devra se battre.

Varian lui offrit l'épée qu'elle avait réparé, peut-être en gage de sa reconnaissance, mais surtout, comme il le dit lui-même, pour que toujours elle se souvienne de ce qu'elle avait fait aujourd'hui...

Amadia le remercia, timidement. Elle était impressionnée. Elle ne méritait pas une telle attention. Elle n'avait fait que se défendre, et défendre ce qu'elle croyait juste. Mais elle accepta le présent. Elle se leva à son tour et admira le ciel, ses étoiles innombrables.

"Je ne sais ce que l'avenir me réserve, Varian. En vivant parmi les hommes, en m'installant à Ithil, je souhaitai trouver la paix, celle que je n'avais encore jamais vraiment eu... Et je l'ai plus ou moins trouvé. En tout cas, je pensais être sur le bon chemin. Mais les choses changent. Ce que je sais en revanche, c'est que mon atelier tourne bien, les habitants d'Ithil ont besoin de mes armes encore pour un temps. Je ne peux partir pour le moment. Mais un jour, oui un jour, je le sais, je quitterai ces terres pour de nouveaux horizons... Quant à retourner chez moi..."

Elle ne finit pas sa phrase. Chez elle, désormais, c'était ici, à Ithil, parmi les humains qui étaient devenus les siens. Mais elle savait aussi qu'un jour prochain elle devrait retourner à Anh'arion et affronter son roi, son légitime roi, et son peuple, et savoir si leur rancoeur s'était apaisée...

La paix, tout le monde y aspirait, mais le destin est capricieux et jamais l'on y arrive vraiment, le courrant tumultueux de la vie emporte tout sur son passage, même la volonté la plus ferme. Il ne fallait pas être un grand sage pour savoir cela. Varian regarda une dernière fois le regard d"azur d'Amadia et lui laissa pour la nuit qu'un :

" Si nous ne nous revoyons pas, je ne vous oublierais jamais, ni ce que vous avez fais. "

Il entra dans l'auberge, retrouvant sa chambre très simple, là, il ne s'allongea pas sur le lit, non, il s'assit dans le fauteil, allumant encore une fois sa pipe et lisant un parchemin qu'il avait emmener avec lui. Dehors, le calme revenait lentement, les maisons incendiers furent éteinte, et la milice s'attelat à surveiller l'enceinte de la ville.

C'était un soir de pleine lune, ou l'on entendait que le chant des oiseaux nocturne, quant à Varian, il pensait, réfléchissait à tout ça.

Il n'avait plus le commandement de quoi que ce soit et devait vivre comme un rôdeur, il ne s'en plaignait pas, mais comment sauver ce qu'il aime alors qu'il n'en a plus la capacité ? Il devrait fermer les yeux et dormir, mais Varian n'en avait pas envie, comme si il redoutait ce qu'il pourrait voir en rêve.

"Si nous ne nous revoyons pas, je ne vous oublierais jamais, ni ce que vous avez fais. "

Amadia acquiesça d'un signe de tête, comme pour lui rendre son hommage et repartit dans les rues. Il y avait beaucoup à faire. Le chef de la garde voulut discuter avec elle, mais il ne put rien tirer de l'elfe, elle n'était pas disposée à parler. Trop de choses, trop de pensées dans son esprit. Elle avait besoin d'air, de solitude. Elle profita qu'elle rentrait chez elle pour aider au passage les habitants à finir d'éteindre les feux, à soigner les blessés, à porter les morts. Certains lui demandaient d'où elle tenait cette agilité au combat, comment elle avait appris, mais elle ne répondit pas. Elle gardait une mine sombre.

Elle finit par rentrer chez elle, à la forge, ferma la porte à clef, car elle ne voulait pas être dérangée, et se remit au travail, tout le restant de la nuit. Elle ne s'assoupit qu'au petit matin, pour une courte durée, le temps de retrouver quelques forces, puis elle sortit livrer ses commandes.

» Rencontre Inattendue [pv Lilyanna]
» Sasha (Terminé )